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GENEVE: Signez l’initiative pour une extension souterraine de la Gare Cornavin

Non à la destruction d’appartements en ville.

Dans leur projet d’agrandir la gare de Cornavin, les CFF envisagent de supprimer de nombreux logements situés dans les immeubles adjacents du quartier des Grottes. Inadmissible pour l’ASLOCA Genève.

Alors que la pénurie de logements continue de sévir à Genève, les CFF menacent de détruire de nombreux appartements* proche de la gare de Cornavin. Le péril est d’autant plus grand qu’il concerne le quartier populaire des Grottes, où les loyers sont restés sensiblement moins élevés que ceux des nouvelles constructions, qui affichent trop souvent des prix abusifs.

Rappel des faits
Avec la mise en service de la ligne de chemin de fer (CEVA) qui reliera en 2018 Annemasse (F) à la gare de Cornavin, cette dernière atteindra le maximum de ses possibilités. Le canton de Genève et les CFF ambitionnent dès lors une extension pour répondre aux exigences des futurs usagers de l’agglomération. La Confédération reconnaît également cette nécessité et prendra part au financement de cette infrastructure. Le projet de loi «financement et aménagement à long terme des infrastructures ferroviaires» est ainsi en cours de délibération devant les Chambres fédérales.

Si la nécessité d’agrandir la gare de Cornavin est admise, la manière dont cette extension devra se faire reste l’objet de vifs débats. Les CFF préconisent de construire les quais supplémentaires en surface, ce qui exigerait de détruire ces logements situés dans les immeubles adjacents.

Part belle à la spéculation
Le projet actuel des CFF est critiquable à plus d’un titre:

Il greffe à l’extension de la gare un grand projet immobilier privé qui ne concerne aucunement le service public. Or, sans cette promotion immobilière de nature spéculative, bon nombre d’appartements pourraient être sauvés.
L’intérêt des locataires du quartier des Grottes est menacé par les ambitions pécuniaires des CFF. Il l’est d’autant plus que les deux tiers des appartements qui seraient détruits sont des logements sociaux, catégorie qui est le parent pauvre de la politique du logement à Genève. Depuis 2000, le parc de logements destiné aux locataires à faibles revenus a d’ailleurs diminué de 3839 unités (données OCSTAT 2011).
Un large front de résistance
Un collectif d’habitants, le Collectif 500, s’est constitué pour amener les CFF et les élus à reconnaître la nécessité de ne pas sacrifier ces logements. Il est toutefois conscient de l’importance d’assurer le développement du service public dans le domaine des transports. Il soutient donc un projet d’agrandissement de la gare mais en sous-sol. Ce projet a trouvé une oreille sensible auprès du Canton et de la Ville de Genève. Cette variante au projet des CFF fait actuellement l’objet d’une étude dont les résultats seront connus prochainement. Le débat est donc en cours.

Extension en sous-sol
Le Collectif 500 entend continuer à peser dans le débat. Il a donc lancé une initiative en faveur d’une extension de la gare en sous-sol, seule variante à même de préserver le quartier.

L’ASLOCA Genève se bat pour la préservation et l’augmentation des logements locatifs bon marché. Elle soutient donc cette initiative et invite les locatairesà la signer. Le texte de cette dernière est disponible à l’adresse www.initiativecornavin.ch.

* 140 logements selon les CFF, 350 selon le remaniement urbanistique de la Ville de Genève et 380 selon le Collectif 500.

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